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septembre 2024

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Prise du jour - septembre 2024

Nouvelles sur la pêche équitable, les mers saines et les communautés de pêche dynamiques

 

2025 Quotas de pêche en mer Baltique : Une source d'inquiétude, LIFE demande des limites durables

Les quotas de pêche 2025 de la Commission européenne pour la mer Baltique ont suscité l'inquiétude des membres de LIFE. Ils préconisent des limites de pêche plus prudentes, fondées sur des données à plus long terme concernant les stocks, ainsi qu'une gestion multi-espèces. Cette approche permettrait de préserver la durabilité des populations de poissons et de protéger les moyens de subsistance des communautés qui dépendent de la pêche en mer Baltique. Les membres de LIFE critiquent le fait que les scientifiques ne se basent que sur trois années de données pour évaluer les stocks de poissons, Cette décision pourrait entraîner une surpêche, notamment du hareng, et déstabiliser l'écosystème marin. LIFE estime qu'il s'agit d'une décision perverse fondée sur des données scientifiques erronées et qu'elle doit être révisée. 

 

Manifeste de LIFE : Remodeler les politiques de pêche de l'UE pour plus d'équité et de durabilité

Pour la prochaine X° législature de l'Union européenne, les pêcheurs à faible impact d'Europe ont publié un Manifeste avec une mission claire : guider les décideurs en plaçant la pêche artisanale au cœur des politiques de pêche de l'UE, dans le but de restructurer le système actuel, qui est inéquitable.

Ce Manifeste est un appel à l'action pour le Parlement européen, l'incitant à légiférer et à élaborer des politiques équitables sur trois points essentiels : équitable pour les pêcheurs, équitable pour les générations futures et équitable pour la nature. LIFE souligne que les petits pêcheurs jouent un rôle essentiel dans les pratiques de pêche durable, mais qu'ils sont souvent marginalisés par les politiques européennes actuelles qui favorisent les flottes industrielles plus importantes.

Pour remédier à ces disparités, LIFE présente six priorités clés dans le Manifeste. Ces priorités visent à promouvoir une répartition plus équitable des droits et des possibilités de pêche, à garantir la durabilité de l'environnement et à protéger les moyens de subsistance des petits pêcheurs. En mettant en œuvre ces améliorations, l'UE peut ouvrir la voie à un système de gestion de la pêche plus juste et plus durable, qui profitera non seulement aux pêcheurs actuels, mais aussi aux générations futures et à l'environnement marin.

Le manifeste de LIFE est à la fois une feuille de route et un cri de ralliement pour le changement, soulignant le besoin urgent d'aligner les politiques de pêche de l'UE sur l'équité sociale, économique et écologique.

 

Nomination du nouveau commissaire européen à la pêche et aux océans

LIFE a accueilli la nomination de Kostas Cadis en tant que commissaire européen désigné pour la pêche et les océans. Originaire de Chypre, une île à forte tradition de pêche artisanale, où il a été ministre de l'agriculture, LIFE espère que Cadis sera particulièrement sensible aux besoins et aux défis des petits pêcheurs de la Méditerranée et des autres eaux européennes.

LIFE demande au commissaire, une fois désigné, de s'attaquer de front aux difficultés propres au secteur, qu'il s'agisse de l'attribution des possibilités de pêche, de la gestion des ressources ou du soutien aux pratiques de pêche à faible impact. LIFE se réjouit de travailler en étroite collaboration avec M. Cadis et son équipe, une fois sa nomination confirmée, afin de poursuivre le développement de politiques de pêche équitables et durables dans toute l'Europe.

Il est à noter que, dans le nouveau collège des commissaires, les responsabilités en matière d'environnement, d'agriculture et d'alimentation, d'énergie et de logement, et de pêche et d'océan sont réparties et placées sous la direction directe du président, sans liens horizontaux explicites. 

Pour plus d'informations, voir les informations pertinentes suivantes :  

 

Célébrer la résilience : Le quatrième festival des traditions de pêche nordique en Carélie du Nord, Finlande

Quatrième festival des traditions de la pêche nordique a eu lieu en Carélie du Nord, en Finlande. Il est organisé par la coopérative Snowchange, membre de LIFE. Le festival est né de l'idée d'Olli Klemola, pêcheur professionnel et gardien des traditions de pêche à Pälkäne, dont la vision inspire l'événement. Cet événement unique offre aux pêcheurs autochtones et artisanaux de diverses communautés du monde entier une plateforme pour se réunir, partager leurs connaissances et revitaliser l'attention et la confiance nécessaires pour relever des défis tels que le changement climatique et les effets néfastes de la pêche industrielle. Le festival a également été l'occasion de présenter un nouveau film, La recherche d'une chansonproduit par Thomas Miller en collaboration avec la Snowchange Cooperative. Tourné dans le bassin de Koitajoki, le documentaire montre comment Reino transmet son savoir-faire en matière de pêche à la senne à une nouvelle génération, malgré les siècles de dégâts et d'assimilation culturelle subis par la Carélie.

 

Campagne "Suivez le poisson

LIFE soutient l'initiative Suivre le poisson qui vise à combler une lacune importante de la législation européenne en matière d'étiquetage et d'information sur les produits de la pêche. Alors que le poisson frais doit être traçable de la capture au consommateur, les produits de la mer transformés ne sont pas soumis à la même norme. Ce manque de clarté empêche les consommateurs de connaître l'origine, les espèces et les méthodes de pêche des produits de la mer qu'ils achètent.

L'initiative "Follow The Fish" rassemble des acteurs importants de l'industrie des produits de la mer autour d'un objectif commun : parvenir à une transparence totale pour tous les produits de la mer, qu'ils soient frais ou transformés.

Les défenseurs de la campagne demandent instamment aux législateurs européens d'exiger que les informations essentielles, telles que l'espèce, la source, l'engin de pêche utilisé et les méthodes de production, soient clairement affichées sur tous les emballages de produits de la mer. Ils demandent également aux restaurants de fournir ces informations essentielles aux consommateurs, afin de faire progresser le mouvement vers des pratiques plus durables, équitables et responsables en matière de produits de la mer tout au long de la chaîne d'approvisionnement.

 

Engagement respectueux et véritable participation : Marta Cavallé, secrétaire exécutive de LIFE, s'adresse aux ONG et aux donateurs sur le soutien à la pêche à petite échelle

Marta Cavallé, secrétaire exécutive de LIFE, s'est récemment adressée aux participants d'un séminaire en ligne sur la Règles de conduite, organisé par CAPE-CFFA et l'initiative RISE UP. Les règles de conduite sont un ensemble de lignes directrices destinées aux organisations et aux partenaires qui souhaitent travailler avec des pêcheurs artisanaux dans le contexte de la conservation marine et côtière. Cet événement a été conçu pour un public d'ONG, de donateurs et d'autres institutions impliquées dans le soutien à la pêche artisanale, dans le but de favoriser un engagement respectueux et significatif avec ces communautés. L'un des principes directeurs des règles de conduite est "rien sur nous sans nous", respectant les droits des pêcheurs et des communautés de pêcheurs à se représenter dans les décisions politiques qui les concernent et à être eux-mêmes à la table des négociations. 

Au cours de son intervention, Mme Cavallé a souligné l'importance d'une véritable participation des parties prenantes lorsqu'elles travaillent avec les pêcheurs artisanaux et le "droit à notre propre voix". Elle a souligné la nécessité pour les ONG et les institutions d'aborder les pêcheurs artisanaux comme des partenaires égaux, en respectant leurs connaissances, leurs traditions et leurs droits. Le webinaire visait à guider les participants dans l'établissement de meilleures relations avec les communautés de pêcheurs artisanaux, en veillant à ce que leurs voix soient réellement entendues et prises en compte dans les processus de prise de décision. La contribution de M. Cavallé souligne l'engagement de LIFE en faveur d'une gouvernance de la pêche équitable et inclusive à travers l'Europe et au-delà.

 

Les députés de la commission PECH rejettent la proposition de la CE sur le plan pluriannuel pour la mer Baltique

La commission de la pêche du Parlement européen a rejeté la proposition de la Commission européenne visant à supprimer la règle dite des 5 % du plan de gestion des pêcheries de la mer Baltique, une règle destinée à prévenir l'effondrement des stocks de poissons. Selon LIFE, la proposition de la CE compromet la viabilité socio-économique de l'industrie de la pêche, en particulier du segment de la flotte artisanale, en supprimant un mécanisme essentiel de reconstitution des stocks de poissons. Il est essentiel pour la viabilité et la durabilité des entreprises de pêche de veiller à ce que les stocks de poissons soient supérieurs au Blim (taille du stock en dessous de laquelle il existe un risque élevé de réduction du recrutement), et cette règle (article 4.6 du PAM) a donc des effets positifs. 

Pour plus d'informations, voir Position de LIFE et ceci article de Fishsec. 

 

À venir

30/9 – 4/10 Le personnel et les membres de LIFE du Danemark, de France, d'Espagne, du Royaume-Uni et d'Irlande participeront à la semaine des océans.La Commission européenne a décidé de lancer le programme "Mers et Océans", une initiative importante comprenant des débats, des expositions et d'autres événements destinés à célébrer les mers d'Europe et à explorer les moyens de les reconstituer. Parmi les événements, citons

  • 30/9 Nous défendons une pêche transparente et équitable - une exposition photographique
  • 1/10 Repenser la pêche ! Pour des mers et des communautés prospères
  • 2/10 Ocean lab - Les députés européens à la rencontre de l'océan 
  • 3/10 Favoriser la transition énergétique et la résilience climatique dans le secteur de la pêche de l'UE
  • 3/10 Équilibrer la nature, le climat et les hommes en mer : L'éolien en mer respectueux de la nature

9 - 11/10 Conil de Frontera, Espagne : L'OPP72 célèbre le IIIe Congrès international de la pêche artisanale à petite échelle, invitant les pêcheurs à s'engager dans une discussion mondiale sur "l'économie bleue et la souveraineté alimentaire" et une perspective régionale sur des questions cruciales, y compris les impacts du changement climatique sur les zones côtières, les systèmes de gouvernance et de cogestion, et l'importance de la tenure et des droits de pêche locaux. 

Prenez contact avec nous : communications@lifeplatform.eu

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Possibilités de pêche dans la mer Baltique à l'horizon 2025

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Des données scientifiques erronées, des décisions perverses sur les limites de pêche

LIFE demande une révision immédiate de la proposition de la CE et le rétablissement des limites de pêche en fonction d'un RMD plus prudent.

 

Bruxelles 24 septembre 2024. Incompréhensible et inapte à l'emploi, c'est ainsi que l'on peut résumer la situation. LIFE décrit la proposition de la CE sur les possibilités de pêche en mer Baltique pour 2025. Le cycle annuel de fixation des limites de pêche pour la mer Baltique a atteint un nouveau point bas, les scientifiques ayant fourni un avis pour 2025 basé sur la moyenne des données des trois dernières années - au lieu d'utiliser une série chronologique beaucoup plus longue. Dans le cas du hareng du golfe de Botnie, la Commission s'est appuyée sur ces données pour proposer une augmentation des quotas de 21%, ce qui se traduirait par des captures supérieures à 66 000 tonnes.

À un moment où ce stock de harengs atteint des niveaux historiquement bas et où les quotas de ces dernières années n'ont pas été entièrement utilisés, tout porte à croire que les scientifiques surestiment une fois de plus les niveaux de biomasse du stock. Cette erreur scientifique a été mise en évidence par M. Rainer Froese, de l'institut GEOMAR de l'Université d'Amsterdam. L'événement LIFE du mois de juin sur le situation d'urgence dans la mer Baltique, qui a souligné qu'année après année, les scientifiques du CIEM avaient estimé la biomasse des stocks à un niveau trop élevé, ce qui a entraîné la fixation de limites de pêche trop élevées. 

En particulier, le quota de hareng proposé a provoqué la stupeur et la consternation parmi les membres baltes de LIFE et de nombreux autres pêcheurs artisanaux de la région. Les députés suédois de la commission PECH, réunis hier à Bruxelles, ont eu une réaction similaire. Sofie Eriksson, S&D, a déclaré que cela conduisait les gens "à se demander ce qui se cache derrière tout cela ? Je crains vraiment qu'il y ait un intérêt économique derrière tout cela ". Isabella Lovin, eurodéputée verte et ancienne ministre suédoise de l'environnement, s'est interrogée : "Alors que les scientifiques ont révisé leur avis tant de fois et à un tel degré, la Commission peut-elle vraiment dire que ces propositions (pour les possibilités de pêche pour 2025) sont conformes aux objectifs de la PCP (article 2.2) pour une approche de précaution... pour reconstituer les stocks et les préserver au-dessus des niveaux qui peuvent produire le rendement maximal durable (RMD) ?"

Le Conseil international pour l'exploration de la mer (CIEM) a le monopole de la fourniture d'avis scientifiques pour la gestion de la pêche, censés être les "meilleurs avis scientifiques disponibles". Mais qu'en est-il s'il s'agit du "seul avis scientifique disponible" ? Est-ce ainsi que la science est entachée d'erreurs ? Ce qu'il faut, c'est une meilleure utilisation de la science et de meilleurs processus de prise de décision, comme le préconisent les documents suivants LIFE dans son Manifeste pour la Xème législature

Le RMD est un objectif théorique, basé sur de nombreuses hypothèses, et nécessite donc des données aussi fiables que possible. Il est donc essentiel que les points de référence biologiques utilisés pour calculer le RMD soient aussi précis que possible, c'est-à-dire qu'ils reposent sur des données de haute qualité recueillies sur le plus grand nombre d'années possible afin d'en garantir la solidité. Les données les plus récentes sont les plus incertaines et, au fil du temps, elles sont révisées à mesure que nous en apprenons davantage sur le stock. Le fait de n'utiliser que les données des trois dernières années signifie que ces résultats sont très incertains. Les scientifiques utilisent des points de référence biologiques pour mesurer l'état de santé des stocks de poissons. Les scientifiques du CIEM ont pour mission de calculer ces points de référence, d'indiquer l'état d'un stock de poissons et la quantité de poissons qui peut être capturée chaque année sans nuire à la reproduction future et à la croissance du stock.

"Prenons l'exemple du hareng dans le golfe de Botnie. L'estimation actuelle de la biomasse vierge (B0), calculée sur la base des données des trois dernières années seulement, est inférieure aux estimations de la biomasse du stock reproducteur (SSB) pour le début des années 1990, lorsque les captures étaient inférieures à 50 000 tonnes", explique Christian Tsangarides, coordinateur de LIFE pour la mer Baltique et la mer du Nord. "Depuis lors, les captures ont dépassé ce chiffre et la SSB n'a cessé de diminuer au cours des 30 années suivantes. Étant donné que le recrutement a été largement stable et qu'aucun changement soudain n'a été observé ces dernières années, la biomasse vierge (B0) aurait pu et dû être déterminée à l'aide d'une série chronologique beaucoup plus longue. Cela aurait à son tour produit des points de référence du RMD sensiblement différents. La décision d'utiliser une moyenne triennale extrêmement tronquée, qui coïncide avec le creux historique du stock, n'est ni suffisamment expliquée ni justifiée et est probablement la principale raison du résultat pervers de la proposition, qui est le résultat d'un changement des points de référence", a-t-il noté.

Si les scientifiques du CIEM avaient utilisé l'ensemble de la série chronologique, soit 60 ans de données, ils auraient fondé leur recommandation sur une valeur de mortalité par pêche de 0,068, ce qui aurait donné lieu à un quota d'environ 28 000 tonnes. Toutefois, ils ont rejeté ce résultat du modèle, le jugeant "invraisemblablement bas et non conforme à l'histoire du stock". Selon Tsangarides, "aucune preuve ou explication n'a été fournie pour ce rejet et nous sommes d'avis que la valeur estimée par Fmsy de 0,068, qui est basée sur l'ensemble de la série de données, est plus fiable que la valeur proposée dans l'avis (0,218)".

Selon LIFE, cette proposition compromet la réalisation de l'objectif du RMD tel qu'il est défini à l'article 2.2 de la politique commune de la pêche. En outre, la proposition inhibe la croissance de la biomasse du stock de hareng de la mer de Botnie et accélérera l'effondrement de l'industrie suédoise du surströmming. 

De plus, ni le saumon ni les phoques ne sont mentionnés dans le rapport du groupe de travail ou dans la fiche d'avis sur le hareng de Botnie. Ces trois espèces sont clairement interconnectées et le fait qu'il n'y ait aucune mention à ce sujet est un oubli qui doit être corrigé en adoptant une approche multi-espèces. En autorisant une augmentation de la pêche de leurs proies, cette proposition aura pour effet de limiter l'offre alimentaire disponible pour les populations de saumons et d'entraver encore davantage leur rétablissement. 

Nous demandons donc une révision immédiate de cette proposition et le rétablissement des limites de pêche en fonction d'un RMD plus prudent, permettant au stock de se stabiliser à long terme à une biomasse du stock reproducteur nettement supérieure à 1 000 000 de tonnes, en fonction de l'historique du titre.

 

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Manifeste pour la 10e législature 2024 - 2029

Des politiques équitables pour une pêche équitable

Juste pour les pêcheurs, juste pour les générations futures et juste pour la nature

 

La plateforme LIFE

Le site Pêcheurs à faible impact d'Europe (LIFE) est la seule organisation européenne qui représente les pêcheurs artisanaux soucieux de minimiser leur impact sur l'environnement tout en maximisant leurs avantages socio-économiques. Notre objectif est d'unir ces pêcheurs pour obtenir une pêche équitable, des mers saines et des communautés dynamiques. Lancée à la veille de la réforme de la politique commune de la pêche (PCP) en 2012, LIFE compte actuellement 37 organisations membres issues de 15 États membres de l'UE et de tous les bassins maritimes, de la mer Baltique à la mer Noire, de l'Atlantique à la Méditerranée, représentant environ 10 000 pêcheurs. 

 

L'importance de la pêche à petite échelle et à faible impact

La pêche artisanale est un mode de vie qui joue un rôle socio-économique essentiel dans les communautés côtières et insulaires en fournissant des moyens de subsistance et des activités économiques dans des zones où il n'existe que peu d'alternatives. Il existe également des liens importants entre le tourisme et la pêche en mer, la pêche en mer constituant un patrimoine culturel immatériel important et une diversité bioculturelle. La pêche en haute mer est distincte mais complémentaire des activités de pêche à plus grande échelle et plus industrialisées, et doit être traitée comme telle.

Selon le critère fourni par le Fonds européen pour les affaires maritimes, la pêche et l'aquaculture (EMFAF) et utilisé par le Comité scientifique, technique et économique de la pêche (CSTEP), les SSF (navires de moins de 12 mètres utilisant des engins non remorqués) représentent plus de 70% de la flotte de navires et fournissent au moins la moitié des emplois en mer dans le secteur de la pêche. Les FSS sont principalement des micro- et nano-entreprises familiales qui soutiennent (par l'administration, la gestion d'entreprise, la manipulation du poisson, etc.) les activités de pêche auxiliaires et distribuent largement les bénéfices socio-économiques. 

Les pêcheries à faible impact et à petite échelle représentent 70 à 80% de la flotte en nombre de navires, génèrent la plupart des emplois dans le secteur de la pêche et une plus grande part de la valeur ajoutée (15% de la valeur des captures débarquées), tout en ne représentant que 6% en volume et en causant le moins de dommages à l'environnement, contrairement à la pêche à grande échelle et à fort impact. Malgré cela, le secteur a été marginalisé et privé de possibilités de pêche et de soutien sectoriel pendant des décennies, ce qui a eu un impact sur la résilience globale des communautés de pêche européennes.

 

La pêche à petite échelle fait partie de la solution

Si l'on dispose d'une marge de manœuvre politique et d'un soutien approprié, la pêche à petite échelle pourrait faire partie de la solution et changer la donne pour les mers européennes en difficulté. La SSF pourrait apporter une contribution essentielle à la mise en œuvre du programme Green Deal pour 2030 et 2050 et de l'Agenda 2030 des Nations unies pour le développement durable, ainsi qu'à la réalisation des Objectifs de développement durable (ODD) des Nations unies. Cependant, le la mise en œuvre partielle des politiques communes de la pêche (PCP) successives a entraîné une distorsion de la mer, la plupart de nos stocks étant surexploités et le capital de pêche, l'accès aux possibilités de pêche et l'influence étant concentrés entre les mains d'un nombre toujours plus restreint de personnes. Cette situation met en péril la souveraineté alimentaire de l'Europe et compromet les perspectives d'avenir des communautés côtières. 

La pêche est une ressource publique qui fournit de la nourriture, des moyens de subsistance et de la prospérité économique, qui constitue un point d'ancrage pour les communautés et qui représente un patrimoine culturel inestimable. Quatre décennies de politiques communes de la pêche, consacrées à la promotion de la pêche à grande échelle et à gros volume, mettent tout cela en péril. Aujourd'hui, le secteur européen de la pêche joue un rôle de plus en plus mineur dans l'approvisionnement du marché de l'UE et dans la satisfaction des exigences des consommateurs européens. Pour jouer un rôle plus important dans la sécurité alimentaire et l'approvisionnement du marché de l'UE, les produits de la pêche européens doivent pouvoir concurrencer les produits importés sur un pied d'égalité, en respectant des normes sociales et environnementales équivalentes, en se conformant à des réglementations similaires en matière de pêche et en faisant l'objet d'une traçabilité identique.  

 

L'importance du Parlement européen en tant que co-législateur

Bien que le Conseil ait la compétence exclusive pour fixer les niveaux de pêche (totaux admissibles de captures/TAC) pour les différents stocks, le cadre général de gestion de la pêche est fourni par la PCP. Le Parlement, en tant que co-législateur, a un rôle essentiel à jouer pour garantir la mise en œuvre effective de la PCP..

Les 10th La nouvelle législature sera l'occasion de restructurer les pêcheries déloyales de l'Europe. Le décor est planté grâce au travail effectué au cours de la dernière législature et à la pléthore de résolutions parlementaires, notamment sur la pêche à petite échelle, l'article 17, la cogestion, ou l'adoption de nouvelles lois telles que le règlement sur le contrôle ou la loi sur la restauration de la nature. Toutefois, ces mesures doivent être effectivement appliquées et mises en œuvre pour que la pêche européenne soit remise sur les rails. 

Pour cela, LIFE demande au Parlement européen de légiférer et d'orienter les politiques qui sont Équitable pour les pêcheurs, équitable pour les générations futures et équitable pour la nature, alignés sur les priorités suivantes :

 

Les priorités de LIFE

Élaborer une politique et une approche de gestion différenciées pour la pêche à petite et à grande échelle 

LIFE estime qu'en Europe, il y a une place pour les activités de pêche à petite et à grande échelle, qui sont de nature très différente, répondent à des besoins différents et contribuent de manière différente à la réalisation des objectifs du Green Deal de l'Europe à l'horizon 2050. Cependant, les PCP successives ont déséquilibré la balance en faveur des pêcheries à plus grande échelle et à plus gros volume, au détriment des stocks de poissons de fond et de l'environnement marin.

C'est pourquoi LIFE demande une approche différenciée de la gestion de la pêche artisanale et de la pêche à grande échelle.L'objectif est de protéger les stocks de poissons et de fruits de mer en leur garantissant des droits (accès aux ressources, aux infrastructures et aux zones de pêche, accès aux marchés avec des chaînes de valeur différenciées pour leurs produits) et d'encourager et de récompenser ceux qui pêchent avec le moins d'impact sur l'environnement. Il s'agira notamment d'assurer une plus grande des zones de pêche côtière réservées à la petite pêche à faible impact, gérées efficacement par des régimes de cogestion locaux adaptatifs.   

De même, la pêche artisanale doit être placée au cœur de l'économie bleueTout en reconnaissant les droits fonciers et coutumiers du secteur de l'agriculture et de la sylviculture, nous les protégeons contre les déplacements dus à l'écrasement spatial par des activités concurrentes ou incompatibles. Nous plaidons en faveur d'une "l'approche du "beignet bleu à l'économie bleuepour un développement durable, reposant sur des bases sociales et respectant les plafonds écologiques, et pour un développement durable, reposant sur des bases sociales et respectant les plafonds écologiques, et pour un développement durable. un processus inclusif de planification de l'espace marindans lequel les petits pêcheurs sont aidés à participer efficacement. 

À notre avis, seule une telle approche différenciée peut assurer un avenir radieux au SSF.

 

Restaurer les stocks de poissons grâce à de meilleures connaissances scientifiques et à de meilleurs processus décisionnels

Nous devons restaurer les stocks de poissons et la fonctionnalité des écosystèmes. Pour ce faire, il faut une gestion efficace de la pêche et le la meilleure utilisation possible de la science combinée à l'expérience et aux connaissances traditionnelles des pêcheurs pour conseiller les décisions de gestion. À notre avis, les connaissances des pêcheurs sont un atout largement sous-utilisé qui, s'il est correctement intégré, pourrait changer la donne en matière de gestion de la pêche. 

L'article 2, paragraphe 2, de la PCP fait de la restauration et du maintien des populations de stocks halieutiques au-dessus des niveaux de biomasse capables de produire le rendement maximal durable une priorité. Pourtant, l'approche actuelle de la gestion de la pêche dans l'UE n'est pas axée sur la reconstitution des stocks. Au contraire, l'interprétation et l'utilisation erronées des points de référence biologiques ont été constantes tant dans la conception des plans de gestion pluriannuels (PGA) que dans la manière dont les avis scientifiques ont été obtenus et appliqués, en particulier dans la mer Baltique, mais aussi dans d'autres cas tels que la fermeture de la pêche au lieu jaune et les dérogations pour le bar. Les stocks sont maintenus autour des points de référence biologiques les plus bas disponibles (Btrigger et Blim), tandis que les relations prédateur-proie et la structure des populations de poissons sont constamment ignorées lors de la fixation des limites de pêche. Les scientifiques ont donc constamment surestimé la biomasse et fixé des niveaux de pêche trop élevés, ce qui s'est traduit par des stocks halieutiques faibles et dysfonctionnels qui se sont déjà effondrés (comme le cabillaud de la Baltique) ou qui sont actuellement en grave déclin (sprat et hareng). 

Au cours de la prochaine législature LIFE demande instamment au Parlement européen de se pencher sur la question des avis scientifiques et de la manière dont ils sont fournis, d'évaluer sérieusement les PAM dans tous les bassins maritimes et de remédier aux lacunes qui compromettent la croissance des stocks halieutiques.. La meilleure façon d'atteindre cet objectif est de fixer des quotas qui favorisent le développement de la biomasse et l'augmentation de la taille des poissons et de la structure d'âge des populations de poissons, et de donner la priorité à la pêche destinée à la consommation humaine directe (en particulier les captures de poissons de fond marins) plutôt qu'à la réduction de la pêche destinée à la production de farine et d'huile de poisson. 

Pour plus d'informations, consultez le site de LIFEnalyse et propositions connexes pour faire face à l'urgence dans la région de la Baltiquepublié à la suite de l'atelier récemment organisé par LIFE en juin pour marquer les cinq années écoulées depuis la fermeture d'urgence de la pêche au cabillaud en mer Baltique.

 

Mettre en œuvre l'article 17 pour promouvoir une pêche à faible impact environnemental et à forte valeur sociale

En raison d'injustices historiques, la flotte de la SSF ne peut accéder qu'à environ 6% ou moins des possibilités de pêche, mais elle contribue entre 15 et 20% de la valeur des captures débarquées. Cette valeur ajoutée relativement élevée fournie par la SSF est due à la nature de ses opérations de pêche : de durée relativement courte, les petits navires à faible impact débarquent du poisson frais de grande qualité, la "prise du jour", qui est très recherchée.

L'article 17 de la PCP, qui est resté inactif au cours de la dernière décennie, est la clé pour faire face à l'état critique des pêcheries de l'UE et pour libérer le potentiel du secteur des sciences de la mer.. En appliquant des critères transparents et objectifs de nature environnementale, sociale et économique à l'attribution des possibilités de pêche, comme le prévoit l'article 17, il est possible de récompenser les pratiques durables et d'encourager le passage à une pêche à faible impact.

A appel à l'action a récemment été relancé par 35 associations de petits pêcheurs de toute l'Europe affiliées à l'organisation Low Impact Fishers of Europe (LIFE) et soutenues par une vingtaine d'ONG et d'entreprises. L'appel porte sur la l'utilisation généralisée de l'article 17 pour rééquilibrer les mers d'Europe, pour favoriser la durabilité environnementale, la viabilité économique et la justice sociale. 

Pour que cela soit possible, LIFE demande à la CE de établir un plan de mise en œuvre détaillé et contraignant pour l'article 17 ainsi que des lignes directrices claires sur la manière de développer et d'appliquer des critères transparents et objectifs pour récompenser les pratiques de pêche durables et protéger les écosystèmes et les communautés locales. 

Pour plus d'informations sur l'article 17, son potentiel et la manière de l'appliquer, veuillez vous référer à Le rapport LIFE et OurFish sur les possibilités de pêche en tant qu'agent de changement.

 

Mettre fin aux subventions néfastes, utiliser les fonds publics pour le bien public et accroître le soutien aux organisations de producteurs de produits de la mer et au marketing direct

Nous demandons la fin des subventions préjudiciables et la priorité aux activités de pêche à petite échelle et à faible impact.Il s'agit également d'augmenter la part et d'élargir le champ d'application du Fonds européen pour la pêche maritime et l'aquaculture (EMFAF) utilisé pour promouvoir la restauration de la nature et les pratiques régénératrices.

En réorientant les fonds publics consacrés aux subventions néfastes destinées à accroître la capacité de pêche à grande échelle et à fort impact, l'UE pourrait soutenir ceux qui, au sein du secteur de la pêche, apportent les plus grands bénéfices à la société et à l'environnement et restaurer les écosystèmes marins dégradés. L'argent public doit servir le bien public, en soutenant des projets collectifs qui profitent aux communautés. Cela pourrait se faire en augmentant le budget du CLLD (de 3 à 5% de l'enveloppe) et en élargissant son champ d'application pour canaliser le soutien vers des projets collectifs visant à construire des infrastructures et à fournir une formation aux SSF sur la gestion de la pêche, la manipulation et la commercialisation du poisson, la gestion des petites entreprises et d'autres domaines d'intérêt.

Maximiser les contributions du FSA à l'approvisionnement en denrées alimentaires, un soutien direct est nécessaire pour mettre en place les organisations de producteurs de poisson de la SSF qui se consacre à garantir l'accès aux possibilités de pêche pour la SSF, d'une part, et aux possibilités de commercialisation, d'autre part.

LIFE demande également que les procédures soient simplifiées pour permettre aux associations de la SSF d'accéder plus facilement aux subventions de l'EMFAF. 

Pour plus d'informations, voir Perspective de LIFE sur la transition énergétique et la décarbonisation de la flotte de pêche et Le rapport de LIFE sur "Les avantages et les inconvénients de la création d'organisations de producteurs (OP) pour les petits pêcheurs méditerranéens".

 

La cogestion : un outil précieux pour garantir la durabilité de la pêche côtière 

La bonne gouvernance est l'un des principaux défis auxquels la pêche est confrontée aujourd'hui. Ce défi est d'autant plus complexe que l'économie bleue se développe et qu'il est nécessaire d'intégrer de nouveaux secteurs économiques (aquaculture, tourisme, énergies renouvelables, etc.) dans les zones traditionnellement occupées par la pêche. 

LIFE estime que la gestion de la pêche dans les mers européennes doit être adaptée aux spécificités géographiques et régionales de chaque pêcherie et que les personnes qui exploitent les ressources naturelles doivent jouer un rôle central dans la prise de décision concernant l'utilisation et la gestion de ces ressources. Une partie de la solution réside dans une la cogestion adaptative décentralisée pour chaque pêcherie et/ou zone de pêche, la délégation de pouvoir aux pêcheurs, aux scientifiques et aux ONG (sur un pied d'égalité avec l'administration publique). 

Une approche de cogestion ascendante est particulièrement appropriée pour le SSF et devrait également être la voie à suivre pour mettre en œuvre la stratégie "30 par 30", dans la désignation de nouvelles AMP/NTZ et de leurs plans de gestion et, à l'avenir, dans la conception des plans de restauration. En particulier, LIFE plaide en faveur d'une augmentation des zones réservées à la petite pêche côtière à faible impact dans la zone des 12 milles nautiques, sous réserve de régimes de cogestion.

Comme le demande la résolution du Parlement européen sur la cogestion, en plus des cadres juridiques appropriés au niveau des États membres, il est nécessaire de fournir les ressources nécessaires à une mise en œuvre adéquate et au renforcement des capacités de toutes les personnes impliquées, et de soutenir une participation efficace du SSF. Pour y parvenir, LIFE préconise réserver 20% de la prochaine EMFAF (2027-2033) pour soutenir le développement de zones de pêche côtière réservées à la pêche à faible impact dans le cadre de régimes de cogestion.

Pour plus d'informations, voir le rapport de LIFE sur La cogestion pour la pêche à petite échelle : principes, pratiques et défis et le rapport de LIFE "Vers une gouvernance participative des ressources marines"

 

Systèmes alimentaires locaux, équitables et durables

Le système alimentaire actuel, avec ses marchés centralisés et ses chaînes d'approvisionnement longues, complexes et opaques, compromet la durabilité de la pêche et va à l'encontre des intérêts des petits pêcheurs. Il les oblige à accepter les prix, alors que leur viabilité dépend de la récupération de la valeur ajoutée qu'ils apportent. Les importations à bas tarifs ou en franchise de droits, qui ne sont pas tenues de respecter les normes sociales et environnementales de l'UE, combinées à des débarquements importants, ont un effet dépressif sur les prix, sur lequel le secteur de la pêche artisanale ne peut exercer aucun contrôle.  

LIFE appelle à la mise en place de systèmes alimentaires équitables et durables qui répondent aux difficultés rencontrées par les petits pêcheurs et les travailleurs de la pêche pour accéder aux marchés et aux infrastructures.Ils ont ainsi la possibilité d'obtenir un prix équitable pour leurs produits et de créer des réseaux qui les mettent directement en contact avec les consommateurs, ce qui renforce leur visibilité et leur viabilité. 

En développant de nouvelles OP SSF, en réduisant la distance entre les producteurs et les consommateurs et en développant des systèmes de garantie sur un ensemble de valeurs partagées (de nature environnementale et sociale/culturelle) sur la façon dont les aliments sont produits et consommés, les lacunes du système de marché actuel peuvent être abordées et la situation injuste à laquelle sont confrontés les petits producteurs peut être inversée.  

La SSF nécessite des systèmes alimentaires à chaîne courte entièrement traçables qui fonctionnent pour la nature et les personnes - à la fois les consommateurs et les petits producteurs qui en dépendent pour leurs moyens de subsistance.

Dans le cadre de l'élaboration de politiques et de réglementations visant à assurer la sécurité alimentaire en Europe, où nous estimons que la pêche devrait jouer un rôle important, nous demandons au Parlement européen de tenir particulièrement compte des petits producteurs et de la nécessité de mettre en place des systèmes alimentaires équitables et durables. 

En l'absence d'un soutien et d'une mise en œuvre adéquats de la politique, le secteur de la pêche artisanale risque de continuer à décliner et, à terme, de disparaître. Cela se fera au détriment des communautés côtières, de leurs économies locales, de leurs traditions, de leur culture, de leurs connaissances et de leurs compétences, ainsi que des générations futures pour lesquelles tout cela sera perdu et l'occasion d'exploiter leur potentiel pour atteindre des objectifs plus larges en matière de durabilité sociale, environnementale et économique sera gâchée. 

 

PDF version of the Manifesto

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La prise du jour - juillet et août 2024

Nouvelles sur la pêche équitable, les mers saines et les communautés de pêche dynamiques

 

Les petits pêcheurs évaluent le plan d'action régional pour la pêche à petite échelle en Méditerranée et en mer Noire (RPOA SSF) 

2024 marque un tournant dans la mise en œuvre du Plan d'action régional pour la pêche artisanale en Méditerranée et en mer Noire (RPOA-SSF). Pour marquer cette occasion, la Commission générale des pêches pour la Méditerranée (CGPM) a invité les pêcheurs artisanaux à participer à des ateliers de formation sur la pêche en Méditerranée. un événement spécial à mi-parcours à Rome, dans le cadre du Sommet 2024 sur la pêche à petite échelle (Sommet 2024 sur la pêche à petite échelle), afin de donner son avis et de faire le point sur les progrès accomplis dans la mise en œuvre. L'événement s'est déroulé sur deux jours, les 6 et 7 juillet.  Plusieurs membres de LIFE de la Méditerranée et de la mer Noire ont participé à la réunion, ainsi que des représentants du SSF de Turquie et de plusieurs pays d'Afrique du Nord. Brian O'Riordan, conseiller politique de LIFE, a également assisté à la réunion, où il a rencontré des représentants de la DG Mare, de la FAO, de la CGPM et du MEDAC, et a participé aux discussions avec le SSF. LIFE a contribué à la rédaction de l'AAR-SSF et l'a fortement soutenu depuis son lancement en 2018. Pour une description plus complète et des impressions sur l'événement, voir le site web de LIFE. Entretien de LIFE avec Macarena Molina, qui a pris la parole en tant que panéliste au nom des membres de LIFE, aux côtés d'autres femmes de pêcheurs. Les conclusions et recommandations de la réunion sont disponibles sur le site internet de la Commission européenne. Site web de la FAO. 

Macarena Molina, parlant au nom de LIFE et des femmes de pêcheurs à Rome

 

Les élections européennes : Nouvelle Commission, nouvelle législature, nouvelles opportunités pour le SSF  

Début juillet, LIFE a écrit à Mme Von der Leyen, réélue pour un second mandat à la présidence de la Commission européenne, pour lui faire part de ses priorités pour la 10e législature. Ces priorités sont les suivantes de meilleures données scientifiques pour la gestion de la pêche, une approche différenciée pour les flottes de pêche à grande et à petite échelle, et des pêcheries plus équitables, l'article 17 étant utilisé pour répartir les possibilités de pêche sur la base de critères de durabilité. Dans le même temps,  Les députés européens nouvellement élus ont pris place au Parlement européen, assumant leurs nouveaux rôles et responsabilités. Carmen Crespo Diaz (PPE), nouvelle députée européenne de la ville portuaire d'Adra en Almeria, a été élue présidente de la commission PECH. Mme Crespo connaît bien le secteur de la pêche et entretient des liens étroits avec la Cofradias, puisqu'elle a été maire de la municipalité d'Adra et conseillère pour l'agriculture, l'élevage, la pêche et le développement durable à la Junta de Andalucia. Quatre vice-présidents ont également été élus : Sander Smit (PPE, Pays-Bas), Giuseppe Milazzo (ECR, Italie), Stéphanie Yon-Courtin (Renouveau, France) et Jessica Polfjärd (PPE, Suède). . Pour plus d'informations, visitez le site web du Parlement européen. 

 

Adoption de la loi sur la restauration de la nature : une avancée positive après un passage difficile 

Malgré les efforts des lobbies de l'agriculture et de la pêche pour faire échouer le projet de loi, l'Assemblée générale des Nations unies a adopté le projet de loi sur l'agriculture et la pêche. Règlement de l'UE sur la restauration de la natureégalement connue sous le nom de loi sur la restauration de la nature, est entrée en vigueur le 18 août. Bien qu'il n'y ait pas de nouvelles dispositions concernant la restauration des populations de poissons et de l'environnement marin, la loi se réfère aux exigences de la PCP pour mettre en œuvre l'approche écosystémique de la gestion de la pêche afin de garantir que les effets négatifs des activités de pêche sur l'écosystème marin soient réduits au minimum et que les activités d'aquaculture et de pêche évitent la dégradation de l'environnement marin.

Cette loi vise à mettre en place des mesures pour restaurer au moins 20% des zones terrestres et maritimes de l'UE d'ici à 2030, et tous les écosystèmes nécessitant une restauration d'ici à 2050. Les plans nationaux de restauration, fondés sur les meilleures données scientifiques et assortis d'objectifs de restauration, sont au cœur de la nouvelle loi. Ces plans doivent tenir compte des dispositions des lois existantes, notamment la directive-cadre "Stratégie pour le milieu marin", le règlement relatif à la PCP, le règlement relatif aux mesures techniques et le nouveau plan d'action pour la conservation des ressources halieutiques. Il demande que les écosystèmes marins soient protégés conformément aux exigences de la stratégie de l'UE en matière de biodiversité à l'horizon 2030 et que des mesures plus énergiques soient prises pour restaurer les écosystèmes marins dégradés, notamment les écosystèmes riches en carbone et les importantes zones de frai et d'alevinage des poissons.

Lors de son passage de la proposition de la CE à la loi, la loi sur la restauration de la nature a été considérablement modifiée et édulcorée. Il appartient désormais au nouveau Parlement, en tant que colégislateur, de veiller à ce que sa mise en œuvre soit efficace, et à la nouvelle Commission, en tant que gardienne des traités, de s'assurer de l'engagement total des États membres dans cette mise en œuvre.  

LIFE salue la nouvelle loi comme un pas en avant pour le secteur de la pêche et la nature. Elle est tout à fait conforme à l'appel de LIFE en faveur d'une politique et d'une approche de gestion différenciées pour la pêche à petite et à grande échelle, avec des zones de conservation marine côtières réservées aux activités de pêche à petite échelle, cogérées selon une approche ascendante.

 

Possibilités de pêche en mer Baltique à l'horizon 2025 : LIFE appelle à un retour à la réalité

Depuis les années 1970, 50% de la biomasse de poissons de la Baltique ont disparu et depuis 2013, lorsque l'UE a réformé sa politique de la pêche en promettant une nouvelle ère avec des stocks de poissons sains, les stocks ont diminué d'environ 800 000 tonnes et les captures se sont réduites de 130 000 tonnes. Année après année, les scientifiques ont estimé les niveaux de biomasse et fixé des limites de pêche trop élevées. Il n'est pas étonnant que la mer Baltique soit aujourd'hui en crise, avec des taux de mortalité naturelle supérieurs à la mortalité par pêche et une pêche visant à réduire les farines de poisson en plein essor.

L'avis du CIEM, publié en mai, montre que la plupart des stocks ne se reconstituent pas, voire qu'ils continuent à décliner. Le sprat vient s'ajouter au cabillaud et au hareng occidental parmi les espèces dont les niveaux sont historiquement bas. LIFE se félicite de l'avis du CIEM concernant la réduction des niveaux de pêche, mais nous craignons que cet avis n'aille pas assez loin, car il est aveugle et incapable d'aller au-delà d'une simple approche axée sur une seule espèce. Dans le cas du cabillaud, des poissons sont encore capturés en grandes quantités dans les pêcheries démersales au chalut ciblant les poissons plats (flet et plie). Ces pêcheries capturent (et rejettent) beaucoup plus de cabillauds en tant que prises accessoires que les pêcheries ciblant le cabillaud. La proposition de la Commission de développer des engins sélectifs est la bienvenue, mais c'est trop peu, trop tard, et sur la base de l'expérience passée, c'est irréalisable.    

LIFE demande aux gestionnaires de la pêche et aux scientifiques de se pencher sérieusement sur la question des prises accessoires et d'adopter une stratégie plus solide pour la gestion des pêcheries multispécifiques. En juillet, les membres de LIFE en Baltique ont recommandé de fermer la pêche au cabillaud, à la plie et au hareng occidental dans les zones maritimes 21-32, à l'exception des flottes à petite échelle et à faible impact utilisant des engins passifs. Les recommandations complètes sont disponibles sur le site web de LIFE. 

Une telle vérification de la réalité est manifestement absente du rapport de la CE. proposition relative aux possibilités de pêche pour 2025 en mer Baltique, où les erreurs de l'année dernière seront répétées l'année prochaine. Nous ne trouvons que des gestes symboliques, comme la fermeture du hareng de la Baltique occidentale à la petite pêche côtière, et des mesures techniques irréalisables pour les engins de pêche aux poissons plats afin de réduire les prises accessoires de cabillaud. 

 

Des améliorations sont possibles : La Commission publie un rapport sur la mise en œuvre des mesures techniques relatives aux ressources halieutiques et aux écosystèmes marins

La Commission a publié un rapport sur la mise en œuvre du règlement sur les mesures techniques. Le règlement modifié est entré en vigueur en 2019 avec l'objectif ambitieux de soutenir les objectifs de la politique commune de la pêche (PCP) et de parvenir à un bon état écologique, tout en trouvant un juste équilibre entre les objectifs économiques, sociaux et environnementaux de la PCP. 

Les mesures techniques sont censées garantir la gestion durable de la pêche grâce à diverses dispositions visant à minimiser l'impact négatif des activités de pêche sur la biodiversité et les écosystèmes marins. 

Le rapport fait état d'un certain nombre de progrès et identifie plusieurs domaines susceptibles d'être améliorés, notamment l'adoption de mesures visant à atténuer les incidences sur les espèces sensibles. Elle note que l'implication des différentes parties prenantes, en particulier les conseils consultatifs, est cruciale pour la mise en œuvre efficace de ces mesures techniques. 

 

Rapport annuel LIFE 2023 : Se concentrer sur la pêche à petite échelle et à faible impact et rendre la pêche équitable 

Le rapport annuel 2023 de LIFE a été publié.Le rapport présente une vue d'ensemble du travail de LIFE en 2023 et sa vision de la pêche à petite échelle (PPA) pour l'avenir, basée sur une pêche équitable, avec des conditions de concurrence égales pour la pêche à petite et grande échelle. Le rapport explore le contexte changeant des politiques européennes, l'impact sur la pêche artisanale des politiques émergentes telles que la décarbonisation, la transition énergétique et la restauration de la nature, et présente les réponses de LIFE à ces politiques. . Le rapport se concentre sur les initiatives de LIFE en Méditerranée, en mer Baltique et en mer du Nord, ainsi qu'au niveau de la politique de l'UE. Il évoque également les processus internes, tels que le recrutement du personnel, la création d'alliances stratégiques et la situation financière de LIFE.  

Enfin, le rapport est tourné vers l'avenir, esquissant des plans pour 2024 et décrivant les nouveaux projets dans lesquels LIFE s'engagera au cours des trois ou quatre prochaines années.

 

À venir 

4/9/2024 : Réunion de la commission de la pêche du Parlement européen. Sur la l'ordre du jour est une présentation de la DG Mare sur la pêche durable dans l'UE : état des lieux et orientations pour 2025, comme indiqué dans sa communication SWD(2024)139 - COM(2024)235. La réunion sera en direct.

6/9/2024: Date limite pour faire part de vos commentaires à la Appel à contribution sur la PCP et le Évaluation à mi-parcours de l'EMFAF

11-13/9 Le Salon POLFISH aura lieu à Gdansk (Pologne). POLFISH est la seule foire en Pologne consacrée à l'industrie du poisson et des fruits de mer et l'une des plus importantes de ce type en Europe centrale et orientale. LIFE a eu connaissance de cet événement grâce au projet Round Goby. LIFE est partenaire de cette initiative, cofinancée par l'UE dans le cadre du programme Interreg Région de la mer Baltique, qui vise à développer une pêcherie commercialement viable pour lutter contre l'espèce envahissante qu'est le gobie à taches noires. . 

18/09 (10:00-11:30) Atelier en ligne du projet Fish X "Mise en place d'une collaboration numérique". Dans le cadre de l'entrée en vigueur du règlement de contrôle modifié, l'Agence européenne pour la sécurité et la santé au travail (ESA) a été créée. Poisson-X Le projet est à l'origine de solutions numériques (essentiellement des carnets de bord et des VMS) adaptées aux besoins du SSF. Cet atelier fait partie d'une série de 3 ateliers dédiés à la formation et à l'écoute des points de vue du secteur sur les solutions en cours de développement. Au cours de ce deuxième atelier, les participants apprendront et fourniront des informations sur les stratégies de collaboration numérique efficaces utilisant les outils numériques Fish-X, notamment en présentant et en démontrant le fonctionnement d'un "espace de données Fish-X", d'une "plateforme d'information" et d'une "plateforme de traçabilité", le tout suivi de discussions opportunes. Si vous êtes un pêcheur à petite échelle, vous pouvez vous inscrire pour participer au webinaire en en faisant part de votre intérêt directement au personnel de LIFE.  

30/9 - 4/10, Bruxelles : Oceana et LIFE sont ravis d'accueillir les visiteurs à l'occasion de la Journée européenne de l'eau. "Nous défendons une pêche transparente et équitable".une exposition photographique exceptionnelle mettant en scène des pêcheurs à faible impact. Cette exposition fait partie des événements de la Semaine des océans et célèbre le dévouement des membres de LIFE David, Muireann, Neily et Primitivo. Malgré les défis quotidiens qu'ils rencontrent, ces pêcheurs originaires de divers pays européens s'engagent à fournir des produits de la mer frais et de grande qualité grâce à des pratiques durables et à protéger l'héritage traditionnel de leurs communautés.  

Prenez contact avec nous : communications@lifeplatform.eu

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