Le bar : un sujet de préoccupation majeur
Mesures de gestion du bar pour 2017 : recommandations de LIFE, la plateforme des pêcheurs à faible impact d'Europe.
Bruxelles, le 23 septembre 2016
Brian O'Riordan
Réunies à Lille, France, pendant deux jours, les organisations membres de les Pays-Bas, la France et le Royaume-Uni représentant les pêcheurs à petite échelle dépendant du Bass, ont discuté et convenu d'une VIE pour transmission à la Commission européenne et aux États membres.
L'état des stocks de bar dans la mer du Nord, la Manche et les eaux occidentales suscite des inquiétudes constantes chez de nombreux pêcheurs, que beaucoup considèrent comme catastrophiques.
Pour certains ports clés autour de Lorient, dans le sud de la Bretagne, les membres ont signalé que les captures de la pêche à la ligne n'atteignaient que 20% de celles d'il y a un an, et jusqu'à 60% de ces petites entreprises dépendantes de Bass ont mis la clé sous la porte en 2016.
En revanche, la pêche au bar le long de la côte sud de l'Angleterre s'est maintenue dans quelques zones ou n'a diminué qu'en fonction des restrictions imposées ces derniers temps.
En se concentrant principalement sur les pêcheries au nord des 48th Parallèlement, quelle que soit la situation locale, les membres ont convenu que les restrictions actuelles devaient être maintenues pour le moment à la lumière des avis scientifiques et de leurs propres observations.
Ils ont toutefois précisé que tout autres restrictions doit être accompagnée de l'octroi d'une aide financière d'urgence si les pêcheurs à petite échelle doivent survivre jusqu'à ce que le niveau des stocks s'améliore. Des sources de la Commission européenne ont informé VIE que si une telle disposition n'est pas déjà incluse dans les plans opérationnels EMFF des États membres, ces plans pourraient être modifiés pour l'inclure.
Après des discussions approfondies, les membres ont convenu que position suivante pour les mesures concernant le bar au nord de la zone 48th Parallèle :
- Le moratoire actuel de 6 mois, de janvier à juin, sera déplacé pour s'étendre de janvier à juin. Novembre et avril inclusivement pour assurer une protection maximale pendant la principale période de frai du bar.
- Si des restrictions supplémentaires sont imposées pour 2017 et au-delà, elles doivent être accompagnées d'un plan d'action pour la protection de l'environnement.une compensation financière adéquate afin de garantir que les pêcheurs à petite échelle soient en mesure de survivre jusqu'à ce que les stocks s'améliorent. Une révision urgente des plans opérationnels des différents États membres peut s'avérer nécessaire afin d'apporter un soutien financier d'urgence dans le cadre du Fonds européen pour la pêche et la mer.
- L'actuel 1% : l'allocation de capture pour les engins mobiles doit rester en place.. Il convient de s'opposer à l'augmentation proposée de l'allocation de capture accessoire de 5%, car elle encourage la capture accessoire ciblée du bar.
- Les gestionnaires de la pêche devraient envisager sérieusement de fournir des incitations à tous les pêcheurs d'éviter les Bass dans la mesure du possible.
- Les États membres doivent donner la priorité et améliorer suivi, contrôle et application de tous les navires capturant du bar, qu'il s'agisse d'une pêche ciblée ou d'une prise accessoire, commerciale ou récréative. Cela doit inclure les prises accessoires des grands chalutiers, qu'elles soient pélagiques ou démersales, et inclure les chasseurs danois opérant dans des zones d'activité connue du bar.
- Renforcement de la surveillance et de l'application par les États membres en ce qui concerne aux pêcheurs commerciaux et récréatifsLes mesures de gestion supplémentaires ont été mises en œuvre avec succès, notamment en mettant l'accent sur l'éducation du public concernant la commercialisation du bar capturé illégalement. Les États membres n'ont manifestement pas réussi à mettre en œuvre les précédentes mesures de gestion supplémentaires, notamment en raison de retards importants lors de la phase initiale d'introduction.
- Tout en reconnaissant les difficultés inhérentes à la tentative d'évaluer l'impact des mesures actuelles à court terme, VIE Les membres ont exhorté l Commission pour rechercher les informations et les données qu'ils pouvaient afin de mieux comprendre les impacts environnementaux, sociaux et économiques d'une réglementation accrue.
- Protection accrue des zones d'élevage de Bass existantesafin de protéger l'augmentation positive du recrutement au cours des dernières années contre toute activité dommageable. Les États membres devraient également procéder à un examen urgent menant à la désignation de nouvelles zones de protection si nécessaire. Dans le même temps, il est clairement nécessaire d'améliorer la gestion et la mise en œuvre à cet égard, car les protections actuelles des zones de nurserie sont largement inefficaces.
- En ce qui concerne la pêche au bar dans le Golfe de Gascogne, VIE ont déclaré qu'à quelques exceptions notables près, on pouvait observer des tendances similaires à celles observées au nord de 48th Parallèlement, les captures sont nettement plus faibles. Ils ont souligné le besoin urgent d'améliorer les études scientifiques afin de garantir que la gestion du bar ne suive pas la même voie ruineuse que celle observée plus au nord. Les membres ont recommandé un moratoire complet de la pêche au bar pour les mois de février et mars, pour tous les métiers opérant dans le Golfe de Gascogne.
- Les membres ont enfin demandé pour tous les domaines que recherche supplémentaireIl faut entreprendre une étude pour mieux comprendre le rôle des autres activités de pêche dans la perturbation du frai du bar.
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